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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 17:34

Avril, mois du printemps a charrié ses ses moisissures, ses pollens.

Je gonfle, je gonfle mais d'un seul côté.

Le droit de vivre comme les autres jeunes m'est ôté

Les pétales du cerisier se sont envolées

Les lys bleus dressent leur virilité.

Et moi, et moi, mes yeux sont secs mais pleurent, ma lèvre est difforme

Les pores de mon nez s'ouvrent sous la boursouflure informe.

Avril m'a frappé, une lymphe titillée circule sous ma peau

Je sais, je sais, quel fléau

Demain , mon œil ne s'ouvrira plus.

Je serai la risée du collège, je serai l'exclu

Frankenstein , Elephantman.

Pas un gentleman !

Je rêve d'une bonne rhinite avec un nez qui coule, une allergie normale.

Je rêve d'un handicap normal.

Un beau visage dans un beau fauteuil.

Je serai la victime, on me protégerait du cercueil.

Je rêve d'être noir à la peau ébène.

Je rêve d'être asiatique ou aborigène

Avec un semblant de dignité humaine

Mais Je suis Quasimodo, quelle dégaine !

Mes petites bosses sont sous ma peau.

Je suis hypersensible, une erreur de la nature. Pas de pot !

Maman me dit :

Lorsque tu étais petit.

La simple vue d'un pot de moutarde te faisait gonfler !

Pas de quoi désenfler !

J'étais petit et le regard aimant de mes parents n'accusait pas mes différences.

Ma mère m'a remis sous antihistaminique le soir et cortisone le matin en l’occurrence.

Je suis las,

Qu'est ce que tu as

Me demandent mes copains

c'est dangereux, c'est contagieux décrètent les galopins.

Comment t'as attrapé cela ?

Le vent me pique au vif d’être là


DSC01219-copie-1

Je ne les vois pas.

Je ne les entends pas.

Je relève la tête.

Oh une bataille hier soir après la compète.

Pour les filles, ce sera.

Pas grave, allergie chez le dentiste ou peut-être le choléra.

Elles en riront !

Ils me font chier avec leurs questions.

Ils pensent que je n'ai pas vu ma tête ce matin.

Que je suis un plaisantin.

Que ma mère a vendu les miroirs pour boire.

Quel désespoir.

J'ai une ennemie

Ma propre peau meurtrie

La petite musique de mon cœur fredonne avec les ânes qui ont investi mon cerveau.

Non, je ne sais pas d'où cela vient, de l'eau ?

l'Allergologue a déniché des agents à incriminer

Poils, acariens, moisissures, pollens fleuronnés.

C'est sûr que les pollens zombies dansent en ce moment.

 

 

 

 

 

 

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commentaires

M
un passage de ton dernier livre peut être, moi aussi j'avais quelques problèmes avec les pollens lorsque j'étais en ardéche, mais pas trop pénibles<br /> comment vas tu ?<br /> ici la vie continue. Robert marche mieux normal avec ses 12 kilos en moins<br /> Bisous
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