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13 février 2021 6 13 /02 /février /2021 17:39


 

Marie de Vallières a lu :


 

GAUDELINE DE BORDE ET LE DRAGON VERT

Anne Marie QUINTARD

Le titre nous fait penser à un conte de notre enfance…Que nenni !

L’histoire est dense, inquiétante, ensorcelante, on suit Gaudeline et une partie des habitants de son château à travers forêts et montagnes, obligés de fuir pour sauver leurs vies quand   brigands et assassins de toutes sortes se dirigent, à travers sentes et chemins, vers ses terres restées sans défense depuis que son mari, surnommé le fils de l’Ours, a été appelé au loin pour maintenir l’ordre dans le royaume.

La mort dans l’âme, les voilà en route pour rejoindre le château de son cousin le comte de Guelhaor pour se mettre sous sa protection. Mais l’aventure est périlleuse et peu à peu, au gré de leurs mauvaises rencontres, et des accidents de toute nature qui jalonnent leur chemin, ils se retrouvent dépouillés de leurs richesses, et même du nécessaire à mesure que passe le temps.   Heureusement près de Gaudeline se trouve Brune, sa servante, mais aussi sa protectrice, qui veille sur sa santé, et sur celle du futur bébé car Gaudeline est enceinte, cueillant les herbes, évoquant les esprits, sorcière bienveillante mais crainte tout de même.

C’est un récit qui ne nous laisse pas de répit, soulagement et inquiétude se succèdent, on a hâte que la petite troupe arrive à bon port le plus vite possible. Mais que réserve le bout du chemin ?

Rien n’est édulcoré dans cette histoire, la férocité et les mœurs de ces temps sans pitié sont évoqués avec verdeur, appuyés par une documentation fouillée et précise, on est loin de la chevalerie et de la courtoisie, mais, grâce à ce voile de magie dont l’auteur entoure son récit, on reste dans l’émerveillement de l’inconnu, et le dragon vert qui vient à leur secours (un tremblement de terre ?) nous parait tout aussi naturel que le vent qui agite les feuilles.

Tout m’a ravie dans cette histoire, mais j’ai particulièrement apprécié l’emploi du passé simple qui donne un ton plus doux à ce récit, avec un léger parfum de souvenirs lointains, comme il s’en échappe par hasard d’un tiroir de vieille commode dans un grenier, qu’on ouvre par inadvertance ou curiosité, avec le fol espoir d’y découvrir un trésor..

Le vocabulaire de l’époque, par petites touches légères, renforce le sentiment que nous sommes loin de notre siècle….

Et ne boudons pas notre plaisir, nous pensons aussi au film les Visiteurs et l’inénarrable Jaquouille la Fripouille et son odeur repoussante.

Un mot : jouissif !!.

 

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