Les mots trottent dans ma tête, ils sont beaux, je dois les accorder le mieux possible avec d'autres musiques, je passe et repasse des phrases jusqu'au moment où elles jouent leur meilleur accord, j'aime beaucoup peindre et comme ma peinture, j'ai besoin de couleurs fortes, pétulantes, je ne suis pas un écrivain femme de lettres, j'aime l'action, l'économie et les faits sociétaux.
Lorsque j'ai fait lire mon manuscrit à ma première lectrice, mon amie Marie, je voulais qu'elle corrige mes fautes, elle n'a pas pu, prise par son envie d'aller jusqu'au bout de l'histoire.
C'est bon signe ! Non !
Mes deux lectrices suivantes sont des libraires et ont trouvé l'histoire dure. C'est une des raisons qui m'ont poussée à ouvrir ce blog, ce roman n 'est pas autobiographique et l'histoire est bien moins effrayante que celle que je lis actuellement.
Ma quatrième lectrice Colette, rompue à l'écriture, à la typographie et à l'édition m'a demandé de nettoyer mon texte - voulant tellement me mettre dans la peau de chaque personnage, j'avais dans le premier jet employé le JE pour chaque interlocuteur, mon imagination avait accumulé les points de suspension et les points d'exclamation, c'est dire si elle se rebellait sous chaque point final.
Hé non, trois points de suspension, et un seul point d'exclamation, au lecteur d'imaginer ou de passer outre ce fantôme caché.
La vallée de l'Ibie participe au décor de mon roman, je vous mets donc d'ores et déjà les vues de ce paysage sublime.