Le blog de annedelaquintardiere

Je serai à Félines demain matin

ANNA

À travers le portrait de femmes fortes et charismatiques, une vision originale et méconnue de l’histoire du XXe siècle.

Nos hommes sont morts pour la France ; pas nous. On les a encensés et couverts de médailles ; pas nous. Pourtant, nous aussi nous nous sommes battues. Contre l’occupation, les privations, les maladies et surtout l’absence qui nous rongeait lentement. Nous étions Anna, Léopoldine ou Fanie, nous sommes vos grands-mères et nos histoires, pas si anciennes, ne devraient pas tomber dans l’oubli…

Loin des tranchées et des images d’Épinal, Anne-Marie Quintard dresse, dans ce roman d’un grand réalisme, le portrait de femmes fortes qui, courageuses et attachantes, traversent vaillamment les années tourmentées de la première moitié du XXe siècle.

L’AUTEURE – Anne-Marie Quintard

Aujourd’hui retraitée, Anne-Marie Quintard habite en Ardèche et exerce la fonction de présidente du conseil d’administration de la société locale du Sud Vivarais de la Caisse d’épargne Loire Drôme Ardèche et siège au conseil d’orientation et de surveillance de cet établissement. Présidente d’un cercle littéraire, elle organise deux prix locaux du roman : le Prix des prix et le prix Grenette. Elle est également membre de la confrérie de la plume ardéchoise.

EXTRAIT

Du haut de mes deux ans, je ne comprenais pas la différence entre un garçon et une fille, mais durant des années je refis mon destin en cherchant à savoir pourquoi j’étais moi et pas lui. Mon grand-père, Pierre-François, le tisseur, mourut cette année-là. Ma mère pleura et s’habilla en noir.

Lorsque mes soeurs qui devaient garder mon petit frère en l’absence de la mère s’écartaient de Philippe, je l’observais sous toutes les coutures : à part cet attribut, rien ne le différenciait d’un autre bébé. Je deviendrai un garçon et pisserai debout comme les hommes. Je me le jurai. Mon diaphragme se souleva et l’air froid y entra.

Dans quelques mois, à l'occasion du 11 novembre 2018, nous fêterons le sacrifice des soldats plongés dans la violence guerrière de la Première guerre Mondiale.

Gardienne de la mémoire des femmes de ce temps, je veux me souvenir de leur passé en zone occupée pour regarder vers notre futur.

sortie Officielle le 1er aout 2018 : 21,50 € ,

Envoi dédicacé en  attendant avec frais de port :         5,20 €

‌‌Bonjour Anne Marie
Je viens de terminer la lecture de ton livre. L'histoire d'Anna et de sa famille m'a passionnée, il faudra que tu me précises les liens de parenté avec toi.
Quelle vie elles ont vécue ces femmes et plus particulièrement Anna ! Elle a eu une enfance plutôt heureuse et insouciante avec ses frères et soeurs, oncles et tantes...., Il y a beaucoup de solidarité et d'entraide entre les familles.
Mais ensuite le sort de ces femmes n'est guère enviable : filles mères qui doivent se débrouiller seules, mères de famille épuisées par le labeur et les enfants, ou comme Anna au service des autres, ces bourgeois méprisants qui l'exploitent et s'en débarrassent quand elle ne pleut plus assumer sa tâche.
Malgré tous les évènements malheureux : deuils, guerres qu'elle a connus dans sa vie et ses conditions de travail épuisantes et souvent humiliantes, elle ne se plaint jamais. Elle fait preuve de beaucoup de courage et d'optimisme, quelle belle leçon de vie à notre époque...
J'ai découvert cette France du Nord dont tu nous parles souvent, et à travers l'histoire de ces femmes, c'est la grande Histoire que tu déroules sur plusieurs décennies.
Je mesure le travail de recherches et de documentation que tu as du faire. On en reparlera à la rentrée.
Merci pour ce beau livre